Let’s have a look into the difficulties of operating high-tech equipment in the Arctic environment. But I don’t mean airplanes; I want to talk about flying a remotely operated vehicle, an ROV for short, in the water column beneath 1.5 m thick of landfast ice.
Here to do science the ice camp crew lives altogether in the Inuit village of Qikiqtarjuaq. Résumés, age or nationality do not matter; we all share each and every moment in this little village and on the ice-camp. English is the main language used and allows us all to communicate, but it still is very interesting to learn new words or expressions in other languages (English, Japanese, Portuguese, German, Inuktitut, French – France and Québécois).
Quand on m’a demandé de venir cuisiner pour Greenedge à Qikiqtarjuaq, honnêtement je ne savais pas a quoi m’attendre. J’ai déjà été chef dans un restaurant et traiteur, mais cuisiner pour des chercheurs dans le grand nord canadien où l’approvisionnement est limité à 3 cargos pour les 3 mois du projet et où tout est hors de prix dans les deux petites épiceries de la communauté, a été tout un défi. Planifier des repas pour 20 à 35 personnes, trois fois par jour dans une cuisine de maison ça peut s’avérer compliqué. Une journée typique (quoique chaque jour était tout aussi surprenant que le précédent!) était :
– Levé à 6h du matin : Préparation des petits thermos du nourriture pour les gens allant sur le camp de glace soit de 12 à 20 personnes. Soupe, plat chaud, œufs, fromage, biscuit et pain maison, noix et fruits séchés ainsi que thé et café.
– 7h30: début du déjeuner pour le groupe de scientifiques, œuf, bacon, pain, céréales, yogourt et fruits, le tout jusqu’à 9h. Pendant ce temps, je commençais une double recette de pain et cuisinais biscuits pour le camp et un gros dessert pour le soir.
– Après 9h la préparation du dîner pour les gens qui était en ville, cuisson du pain et de la soupe pour le soir.
– 12h30 à 13h30: dîner. Ensuite si j’étais chanceux j’avais un petit deux heures de libre dans l’après-midi.
– Vers 16h00 commençait la préparation du souper: plat mijoté, rôti, poisson ou la fin de semaine; soirée barbecue ou soirée pizza.
– 19h00: l’équipe revient du camp, alors pour moi nettoyage de tous les thermos et des glacières.
– 19h30 – 20h30: souper.
– 21h00: vaisselle.
– 22h00: préparation du lunch pour le lendemain.
– 23h00: Fin de la journée et le tout qui recommence le lendemain!
L’autre réalité de cuisiner dans l’Arctique par rapport au sud c’est que dans le sud on passe une commande de frais et de viande à la fin de chaque journée pour le lendemain. Ici, on a que trois commandes pour l’été, c’est à dire une par mois, alors le frais est rare. Patate, oignon, choux, courge et carotte peuvent durer sans problèmes tout le mois hors du frigo, mais les fruits sont beaucoup plus rares. Quand il y en a, on en profite et on est content et sinon on s’en passe! L’autre variable non négligeable c’est qu’on est complètement dépendant de la météo. À mon arrivée, j’ai fait une commande supplémentaire pour le passage de scientifiques débarquant de l’Amundsen ce qui m’ajoutait 15 personnes aux 20 déjà présentes. J’étais supposé la recevoir juste à temps (puisque qu’il y a un délai de 10 jours entre le moment où on passe la commande et où on est supposé la recevoir). Par contre, dû au mauvais temps, elle est arrivé 10 jours plus tard et si rien n’arrive, rien ne part! Alors avec le brouillard, les gens qui devait partir sont restés bloqués ici et en même temps je ne recevais rien pour les nourrir. Tout ça pour dire qu’il faut avoir de l’imagination et un peu de débrouillardise pour venir cuisiner dans le nord!
Finalement, tous les chercheurs qui viennent ici font du terrain presque chaque jour, alors passer 10h dehors ça creuse l’appétit. Quand je mentionne que je nourrissais 35 personnes au plus gros de l’été, je cuisinais plutôt pour 55. Je peux vous dire que quand tu reviens d’une journée sur la banquise le repas du soir est très important. C’est ce qui remonte le moral si la journée a été mauvaise, c’est ce qui réchauffe et c’est aussi ce qui rappelle la maison quand les temps sont plus durs. Bref, c’est très important.
L’expérience a été exceptionnelle sur plusieurs points. Être en contact avec une nouvelle culture et pouvoir cuisiner de tous nouveaux produits comme: l’omble de l’arctique, du phoque et du narval. Parler et côtoyer les Inuits et en apprendre un peu sur leur monde et leur culture. Voir ces paysage, ces montagnes, cette nature d’une beauté sans égal. Vivre avec des gens inspirants des quatres coins de la planète. Ça a été toute une chance de venir ici et j’espère que l’expérience se répétera à nouveau.